Sa 22/09/07
Les trains en direction de la Chine ne passent à Ulan Bator que deux fois par semaine. Nous avions donc pris notre billet dès notre arrivée en Mongolie, car nous voulions l'étape Ulan Bator-Datong et c'est souvent complet.
Ce samedi il nous faut donc quitter cette Mongolie de rêve, d'ailleurs dans un train de rêve, notamment le wagon-restaurant. Il n'y a que les vitres du compartiment qui sont douteuses. Et pourtant, le nez collé au carreau, nous volons les dernières images du Gobi, dont nous longeons encore une partie...
Les formulaires d'entrée en Chine sont assez démonstratifs du régime dictatorial. Des questions portant sur l’«importation» de drogue, d'armes , etc... On coche "oui" bien sûr, on en a plein les valises... Les douaniers font les vérifications d'usage. La nuit tombe.
Nous arrivons dans une gare. Nous sommes à Erlian. Le train s'arrête. Des gardes chinois sont postés à intervalles réguliers, au garde-à-vous, sur le quai. On attend. De nouveau, on nous contrôle. Puis le train repart en marche arrière. On nous renvoie en Mongolie ? Non, bien sûr. On va changer les essieux. Explications : La Russie et la Mongolie, ont des voies ferrées dont l'écartement est plus grand que le reste du continent. Du coup, les trains russes ou mongols ne peuvent pas aller en Chine sans un ajustement des essieux. Les wagons sont séparés les uns des autres, puis soulevés par d'énormes vérins hydrauliques ; ensuite des petits travailleurs chinois viennent sous le wagon pour détacher les boggies, puis d'autres boggies arrivent de l'autre bout et sont fixés à nouveau aux wagons. Simple et efficace !!! Enfin, le wagon est reposé et on rattache le tout. On repart en avant et nous revoilà dans la gare d'Erlian, avec les mêmes gardes chinois au garde-à-vous.
Alors, tranquilles, on s'endort. Drôle de surprise au réveil quand on découvre le panneau en gare de Datong! Un peu d'affolement... Mais il faut se lancer et se sustenter. On a déjà parcouru plus de 7900 km sur les rails !
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