Frontière Russie-Mongolie : les Gauchet font leur cinéma

Lundi 10/09/07



Le train arrive à la dernière gare de Russie. On se masse contre les fenêtres du wagon pour regarder goulûment les dernières images de Sibérie... Le train s'arrête et on nous remet des formulaires de douane à remplir.. Banal ici ! Une fois les formalités effectuées, quartier libre dans le bled pendant 8 heures. Oui, vous avez bien lu, il faut ce temps à nos chers douaniers pour vérifier toute la paperasse dans leur bureau et à nos chers mécanos pour changer la loco et préparer le train pour aller en Mongolie. Donc, on en profite pour aller en ville dépenser nos derniers roubles. Enfin, quand on dit en ville... C'est en fait un village.
Il y a un bâtiment qui sert de banque. Des Mongols passent sur les quais pour proposer du change de devises mongoles, les Tougriks.

On fait aussi des rencontres, comme ce couple de clochards qui collectionne systématiquement toutes les revues mises à la poubelle. Seule les intéresse la presse people, et ils rêvent, rêvent devant les belles nanas et leur « train » de vie exposé à leurs yeux… eux qui ne disposent pour leur retraite que de 60 € par mois !

Maguy cherche désespérément des WC. Pourquoi pas dans le train ? Et bien parce que, comme tout le long du voyage, il est impossible d'utiliser les WC du train lors des arrêts. Eh oui c'est pas des WC chimiques, c'est juste un trou qui tombe sur la voie, donc forcément pas possible en gare ! Le problème, c'est que les WC de la gare sont d'une rare saleté -en fait il n'y a pas d'eau donc forcément ça devient très vite crade… Il faudra faire pipi derrière le petit marché…

Le train part dans quelques dizaines de minutes. Les passeports nous sont remis par les douaniers russes qui effectuent les dernières vérifications (ils fouillent le compartiment à fond et dévissent le plafond et la clim sûrement pour voir si personne n'y est caché !!! ils soulèvent les tapis du couloir et dénichent des cachettes éventuelles…).

Et Maguy déclenche un incident diplomatique... Une catastrophe évitée de justesse... Lors de la fouille générale très sérieuse de notre compartiment (il ne faut pas rire…)… tout est OK... Maguy se fait alors remarquer... Elle secoue un sac plastique plein de miettes de pain par la vitre ouverte du train pendant le contrôle du compartiment suivant, ce qui constitue une faute très grave... Qu’a-t-elle jeté par la fenêtre ?... Grand branle-bas de combat, grande discussion entre les agents russes... pour définir la sanction... L’air naïf de la pauvre bécassine a tout sauvé...

Le train démarre, la voie n'est plus électrifiée depuis quelques temps déjà mais là il n'y a même plus de double voie. Le train avance à la vitesse d'un escargot. Un feu au rouge. Un mirador non loin de là, un grillage barbelé qui sépare les deux pays. C'est la frontière. Les militaires sont au garde-à-vous. C'est ahurissant et émouvant en même temps. (A la traversée de chaque gare en Mongolie, le chef de gare est d’ailleurs au garde-à-vous lors du passage du train). Quelques minutes après, on s'arrête à Souhké Baatar, première gare Mongole, pour les vérifications d'usage. Encore plusieurs heures d'attente, là aussi…

Daniel part alors acheter de l’eau... Le train devait être en gare encore 45 minutes... Changement de programme.... Il s’apprête à partir... Maguy hurle par la fenêtre: «Daniel... Daniel...», bientôt reprise en chœur par tout le wagon... Le train a attendu le retardataire...

Durant ces 24 h, nous avons partagé notre compartiment avec un couple de jeunes Anglais, partis un an pour un Tour du Monde: une rencontre très sympa!


Puis au matin: les premières images de la Mongolie!

Pratique :
Courses à la frontière : 170 R

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